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Press release

Nouveaux records pour le Private Equity en 2021 : la taille moyenne des opérations passe pour la première fois la barre du milliard de dollars

Paris, le 7 mars 2022 – Le capital-investissement a battu son propre record en 2021, dépassant la barre du trilliard de dollars. Un record qui s’explique notamment par l’augmentation historique du volume de capitaux disponibles, donnant lieu à une forte augmentation des opérations de retraits de cote « P2P » mais aussi à la croissance exceptionnelle du secteur des technologies et à une vitalité record des sorties. Parmi les thèmes à surveiller cette année les conclusions du 13ème rapport mondial du capital investissement indiquent : la montée en puissance des retraits de cote, le défi de l’inflation, la croissance continue de la technologie et les pressions accrues autour de l’ESG.

Des records historiques 

  • Doublement de la valeur des opérations de buyout en un an avec 1 100 milliards atteints

La valeur totale des opérations de buyout atteint le sommet historique de 1 100 milliards de dollars, soit deux fois plus que les 577 milliards de dollars de 2020. Le précédent record de 804 milliards de dollars datait de 2006 et s’inscrivait dans le contexte de la folle croissance des marchés qui avait précédé la crise financière mondiale. C’est la taille des opérations, et non leur quantité, qui explique cette nette progression. Le nombre d’opérations d’une valeur supérieure à 1 milliard de dollars a doublé en 2021, pour une valeur moyenne de 1,1 milliard de dollars, ce qui représente une hausse de 57 % et permet de passer pour la toute première fois la barre du milliard de dollars. 

L’envolée de la valeur des opérations en 2021 s’explique notamment par le volume de capitaux disponibles sur le marché. Après dix ans de croissance ininterrompue, le stock de capital prêt à être investi a battu un nouveau record en 2021 pour atteindre 3 400 milliards de dollars à l’échelle mondiale, dont environ 1 000 milliards de dollars dans des fonds de buyout. 

  • Forte augmentation des opérations de retrait de cote

La possibilité de mobiliser d’importants volumes de capitaux s’est traduite par une augmentation subite et marquée des opérations de retrait de cote (« P2P »), tout particulièrement en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique. Le marché des retraits de cote a absorbé 469 milliards de dollars à l’échelle mondiale, soit 57 % de plus en un an. Il a joué un rôle prépondérant dans le record de valeur globale enregistré en 2021. La dernière augmentation comparable des opérations P2P remontait à la période précédant la crise financière mondiale, en 2006-07. La grande différence avec la situation actuelle réside dans la taille des opérations. Aujourd’hui, les retraits de cote sont plus réduits, généralement assurés par un ou deux repreneurs spécialisés dans le secteur concerné alors qu’en 2006-07, des consortiums d’investisseurs s’avéraient nécessaires à la réalisation d’opérations de grande ampleur.

  • Augmentation de la part du marché mondial des fusions-acquisitions

En déployant rapidement de vastes volumes de capitaux au cours des trois dernières années, les fonds de buyout ont vu leur part du marché mondial des fusions-acquisitions croître à 19 %, un niveau jamais vu depuis 2006. Cette croissance a toutefois eu un coût, puisque les multiples moyens ont augmenté en 2021, pour s’établir à 12,3x en Amérique du Nord et à 11,9x en Europe. 

  • Un rachat sur trois concerne une entreprise technologique 

La montée des valorisations à l’échelle de tout le secteur peut également s’expliquer par le fait que davantage d’investisseurs optent pour la spécialisation, en particulier dans le secteur des technologies. Aujourd’hui, un buyout sur trois implique une entreprise technologique. La croissance ininterrompue de secteurs tels que les fintechs, la santé ou les services aux entreprises (pour lesquels la surperformance dépend de plus en plus de l’avance technologique), montre bien que cette dimension est devenue une thèse d’investissement clé pour plus de la moitié des opérations. 

  • Vitalité record des sorties

Outre les investissements, les sorties ont témoigné d’une vitalité record, tous les canaux affichant une attractivité maximale en 2021. Dans l’ensemble, les fonds de buyout ont revendu 957 milliards de dollars d’actifs à l’échelle mondiale, soit plus du double du total déjà remarquable de 2020 et 131 % de plus que la moyenne sur les cinq dernières années. La part des SPAC (« Special Purpose Acquisition Company », sociétés constituées spécifiquement pour procéder à des acquisitions) est particulièrement notable, avec une augmentation de 325 % sur un an et une valeur totale de 158 milliards de dollars.

Quelques conclusions du 13ème rapport annuel mondial du capital-investissement publié aujourd’hui par Bain & Company, numéro un mondial des cabinets de conseil aux capital-investisseurs

« Les prix élevés payés en 2021 laissent prévoir une montée inéluctable de la pression sur les résultats des fonds de capital-investissement en 2022 », estime Hugh MacArthur, Directeur Monde de la division Capital-investissement de Bain & Company. « Ce sont les fonds les plus expérimentés dans le secteur concerné qui ont le plus de chances de réussir. Pour dégager des rendements en ces temps très risqués, il est indispensable que les investisseurs comprennent parfaitement la microéconomie du secteur, les leviers de création de valeur à actionner et les risques qu’ils devront assumer. »

  •  Le capital-investissement resté rentable pour les investisseurs en 2021 

En moyenne, les fonds de buyout ont dégagé un TRI net global supérieur à celui des marchés boursiers, avec en outre une exposition plus large, moins de volatilité et des rendements supérieurs dans la durée. Une écrasante majorité de 95 % des limited partners (LP) interrogés par Preqin au quatrième trimestre 2021 ont déclaré que la performance de leur portefeuille de capital-investissement était supérieure ou égale à leurs attentes l’an dernier, même si certains anticipent un certain ralentissement pour l’année qui vient. 

  • Des levées de fonds historiques en 2021

Les levées de fonds sont venues compléter la liste des records historiques de 2021 puisque, à l’échelle mondiale, les fonds ont levé 1 200 milliards de dollars pour le marché du non-coté dans son ensemble. C’est le montant le plus élevé jamais atteint. Les fonds de buyout ont levé 387 milliards de dollars en 2021, réalisant leur deuxième meilleure année. L’engouement des investisseurs pour le capital-investissement ne montre aucun signe de modération : presque 90 % des LP interrogés par Preqin en 2021 déclarent qu’ils prévoient d’accroître ou de maintenir leurs allocations sur ce segment en 2022, et 95 % annoncent qu’ils le feront à long terme. 

« Tandis que la guerre en Ukraine élimine un facteur d’incertitude du contexte macroéconomique mondial, il engendre aussi de nombreuses inconnues », précise Hugh MacArthur. « Les répercussions du conflit russo-ukrainien seront vastes et significatives. La plus évidente portera sur l’approvisionnement en pétrole et en gaz, aujourd’hui exposé à la fois à des risques politiques et physiques. Au milieu du chaos, les investisseurs auront du mal à se ranger à un scénario considéré comme le plus probable. Au contraire, les capital-investisseurs et leurs sociétés de gestion devront se préparer à éventail de scénarios plus large que d’habitude et suivre de très près l’évolution des événements. »

3 tendances à surveiller en 2022 : la précision des critères ESG, la prochaine vague de croissance des logiciels et le défi de l’inflation pour le capital-investissement

  • Combler l’écart entre les différents référentiels ESG 

À l’heure où de plus en plus d’investisseurs et de sociétés de gestion en capital-investissement cherchent comment mettre en œuvre des stratégies ESG constructives, ils se heurtent à l’écart entre les différents référentiels ESG, qui complique l’évaluation des chances de succès. En l’absence de normes spécifiques et de bonnes pratiques pour les placements responsables, les investisseurs ont du mal à effectuer une évaluation homogène de la performance ESG de leurs portefeuilles de capital-investissement. Ces difficultés ressortent bien d’une enquête menée conjointement par Bain et l’Institutional Limited Partners Association (ILPA) auprès des LP. Ces derniers déclarent à 70 % avoir intégré les critères ESG à leurs principes d’investissement. Sur ce pourcentage, ils sont environ 85 % à disposer d’une stratégie ESG spécifique pour leurs portefeuilles de capital-investissement, laquelle influe sur environ 76 % de leurs actifs sous gestion dans cette catégorie. Ils ne sont pas moins de 93 % à se déclarer prêts à se désengager d’un placement qui poserait un problème sur le plan ESG. 

  • Profiter de la prochaine vague de croissance des logiciels

Les capital-investisseurs ont apporté 284 milliards d’euros dans des opérations impliquant des sociétés technologiques en 2021, dont 90 % concernaient des logiciels. L’intérêt des investisseurs pour les logiciels et technologies destinés aux entreprises ne fait que croître, au vu d’une performance qui se passe de commentaires. Tandis que les sociétés technologiques en forte croissance sont généralement associées à un risque élevé, les éditeurs de logiciels matures ou en phase de maturation auxquels s’intéressent les fonds de capital-investissement se sont révélés moins risqués et moins volatils que les autres placements. Les logiciels surperforment les autres segments du capital-investissement, avec environ 60 % des opérations affichant un rendement au moins égal à 2,5 fois, et moins de dépréciations que pour les autres secteurs.

  • Le défi de l’inflation pour le capital-investissement

Un nouvel paramètre est apparu en 2021 : l’inflation, montée à des niveaux jamais vus en 40 ans aux États-Unis et sur d’autres marchés. Que ce phénomène soit temporaire ou non, la réaction de la Réserve fédérale et des autres banques centrales influera sur les opérations de capital-investissement en cours et futures. Une chose est sûre : les « guides de survie en période d’inflation » se multiplient à l’intention des capital-investisseurs et de leurs sociétés de gestion, qui recherchent activement des moyens de préserver leurs marges et leurs rendements futurs. 

Le rapport s’intéresse également aux conséquences de la part grandissante des valeurs de croissance dans les actifs sous gestion, à l’importance toujours accrue de la spécialisation sectorielle et à la nécessité des contrôles préalables axés sur la technologie. 

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Contacts Presse

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À propos de la practice Private Equity de Bain & Company

Bain & Company est le premier cabinet de conseil du secteur du capital-investissement et de ses parties prenantes. Son activité sur ce segment s’est multipliée par huit en 15 ans et elle représente environ un tiers du chiffre d’affaires mondial de la société. Nous disposons d’un réseau international de plus de 1 000 professionnels chevronnés au service de nos clients du capital-investissement. La taille de notre division spécialisée est plus de trois fois supérieure à celle du deuxième acteur positionné sur ce segment. 
 
Le travail de Bain & Company avec les sociétés de capital-investissement englobe tous les types de fonds : buyout, infrastructures, immobilier et dette. Nous collaborons également avec des fonds spéculatifs (hedge funds), ainsi qu’avec les investisseurs institutionnels les plus prestigieux, tels que des fonds souverains, des fonds de pension, des fonds de dotation et des particuliers fortunés. Bain & Company accompagne ses clients sur un large éventail de missions telles que l’identification des opportunités d’investissement, les contrôles préalables, la création de valeur (aussi bien immédiatement après l’acquisition que régulièrement par la suite), la préparation des sorties, la stratégie d’entreprise et l’exploitation, ainsi que la stratégie des investisseurs institutionnels. 

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À propos de Bain & Company

Bain & Company est le cabinet de conseil international qui accompagne les dirigeants ambitieux pour transformer leurs entreprises en pionnières du monde de demain.  

À travers 63 bureaux dans 38 pays, nous faisons équipe avec nos clients autour d’une ambition commune : atteindre des résultats exceptionnels qui leur permettent de dépasser la concurrence et de redéfinir leur secteur. En appui de nos expertises intégrées et personnalisées, nous proposons aux entreprises l’accès à un écosystème dynamique qui rassemble les acteurs du digital et de la technologie les plus innovants. Grâce à cette approche, les résultats obtenus par nos clients sont supérieurs, plus rapides et plus durables.

À travers notre engagement d’investir plus d’un milliard de dollars sur 10 ans dans des activités bénévoles, nous mobilisons nos talents, ressources et expertises auprès d’associations et organismes à but non lucratif pour répondre aux défis urgents qui s’imposent en matière d’éducation, d’équité raciale et sociale et de développement économique et environnemental.   

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