L'année 2022 ne pouvait pas mieux commencer pour le luxe français. Les principaux poids lourds du secteur affichent, pour le premier semestre, des résultats mirobolants. D'Hermès à Kering en passant par l'Oréal... Tous voient leur bénéfice net bondir grâce à une progression des ventes par rapport à 2021, année déjà marquée par le retour des consommateurs. Malgré un contexte actuel difficile, miné par l'inflation, les ruptures d'approvisionnement et les confinements à répétition en Chine où les ventes baissent, le luxe continue donc d'afficher une sérénité sans faille et aborde le reste de l'année en pleine confiance.
A commencer par le numéro un mondial, LVMH, pour qui l'année 2022 s'annonce, en effet, sous les meilleurs auspices. Le groupe français a annoncé, mardi dernier, avoir réalisé un bénéfice net de 6,5 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 23% par rapport à la même période de 2021 dont les performances avaient déjà été qualifiées de « record ». Les ventes du groupe de Bernard Arnault ont totalisé, entre janvier et juin, 36,7 milliards d'euros, en hausse de 28%, tirées par la division phare Mode et Maroquinerie (Louis Vuitton, Dior, Celine...) qui réalise à elle seule 18 milliards d'euros de chiffre d'affaires (+31%).
Du côté des Etats-Unis, c'est bien la population domestique qui explique cette hausse des ventes. « C'est la clientèle américaine qui dépense davantage, depuis l'émergence de mouvements sociaux et sociétaux qui permettent à des nouveaux segments de clientèle d'accéder à une consommation de luxe », analyse Joëlle de Montgolfier, vice-présidente du pôle études et recherche pour le luxe au sein du cabinet Bain & Company. « Désormais, les campagnes publicitaires des grandes marques de luxe ciblent ces nouveaux segments, notamment la populations afro-américaine, qui accède progressivement à ce marché du luxe ; elles contribuent à créer une clientèle qui n'existait pas auparavant », poursuit-elle.
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