Le Figaro
La production mondiale de diamants devrait croître de 3,8% par an en moyenne jusqu'en 2019, avant de décliner, alors que la demande continuera d'augmenter à un rythme soutenu, selon une étude publiée jeudi par le cabinet de conseil Bain & Company.
Le volume de diamant brut extrait des mines progressera de 3,5% à 4% par an et atteindra un pic de 163 millions de carats (32,6 tonnes) en 2019, avant de refluer de 1,5% à 2% par an, jusqu'à 149 millions de carats (29,8 tonnes) en 2024, prédisent Bain & Company et le Centre mondial du diamant d'Anvers dans leur rapport annuel.
La valeur de ces pierres précieuses grimpera à 20 milliards de dollars (17,6 milliards d'euros) en 2019, puis se tassera à 18 milliards de dollars (15,9 milliards d'euros) en 2024.
Cette projection "découle du vieillissement des mines existantes et du nombre limité de nouveaux projets en préparation", expliquent les auteurs, qui prévoient néanmoins que 14 nouvelles mines produiront 20 millions de carats (4 tonnes) d'ici 2024.
Le scénario envisagé est moins optimiste que dans le précédent rapport annuel, en raison notamment d'une production 2013 inférieure de 6,3 millions de carats (1,26 tonne) aux prévisions, à 130 millions de carats (26 tonnes).
Depuis le record de 2005 (177 millions de carats, soit 35,4 tonnes), la production s'est effondrée en 2009 (120 millions de carats, soit 24 tonnes), avant de repartir à la hausse depuis 2011.
Le rapport anticipe par ailleurs une progression continue de la demande jusqu'en 2024, de l'ordre de 4% à 5% par an, principalement portée par les Etats-Unis, la Chine et l'Inde.
La balance entre l'offre et la demande, déjà déficitaire, se creusera par conséquent de 6% par an à partir de 2019.