LeMonde.fr
Comme Forrest Gump, il est cet inconnu présent sur les clichés qui ont immortalisé les grands moments de l’Histoire. Témoin privilégié de la poignée de mains historique, en 1992, entre Nelson Mandela, le leader du Congrès national africain, et Frederik Willem de Klerk, le président sud-africain, juste après l’abolition de l’apartheid. Entremetteur ému, en 1994, à côté de Yasser Arafat, le leader palestinien, et de Shimon Peres, ministre des affaires étrangères d’Israël, enlaçant leurs mains. Klaus Schwab, 78 ans, est le créateur et président du Forum économique mondial (WEF) de Davos. Son crâne chauve ne dit rien au grand public (sauf en Suisse, où il est révéré à l’égal du joueur de tennis Roger Federer). Mardi 17 janvier, pourtant, l’hôte le plus prisé de la planète lancera le 47e Forum, en discutant de l’état du monde avec Xi Jinping, le président de la République de Chine, devant un aréopage inouï de chefs d’Etat, patrons de multinationales, Prix Nobel ou engagés humanitaires. Plus de 3 000 invités triés sur le volet pour cet opus 2017 : un record. « Je suis toujours très nerveux avant l’ouverture du Forum, mais, une fois qu’il a commencé, c’est une vraie machine. L’équipe est fantastique », confesse le maître de maison, quelques jours avant l’ouverture. Si sa dernière participation à la course de ski de fond Engadin Skimarathon remonte à 2014, le montagnard s’apprête à enchaîner un marathon d’un autre genre : 147 événements et autres rendez-vous sont inscrits dans son agenda jusqu’au...