Les Echos
Les prix d'acquisitions ont atteint leurs plus hauts en Europe et aux Etats-Unis l'an dernier. Mais plus de la moitié des opérations ont détruit de la valeur, les réductions de coûts et d'effectifs ayant été surestimées dans 70 % des cas. S'il faut payer le prix fort pour acheter une PME européenne, une grande entreprise se paie pratiquement le double. Aux Etats-Unis, les acquéreurs doivent désormais débourser 16,4 fois le résultat d'exploitation (Ebitda) des sociétés cibles, un des plus haut depuis la crise financière. En Europe, le prix d'achat s'est élevé à plus de 12 fois l'Ebitda l'an dernier, voire à plus de 18 fois depuis janvier, selon Thomson Reuters.
«55 % des transactions se sont révélées destructrices de valeur in fine parce que les synergies avaient été surestimées, selon une étude de Bain sur 22.000 entreprises. »
« Les acquéreurs qui surperforment en Bourse post-rachat, même s'ils annoncent des synergies élevées, sont ceux qui utilisent les acquisitions pour remettre en cause leur mode de fonctionnement historique, qu'il s'agisse de la stratégie ou de la transformation de la chaîne logistique» conclut ainsi Arnaud Leroi. « Il faut dépasser la simple notion de synergie par la suppression de coûts et les effets d'échelle associés ».
Sur abonnement