Marie Claire
Une marque a-t-elle économiquement intérêt à se lancer dans la seconde main ? Thierry Oriez le reconnaît volontiers : « Quand on reprend une paire de chaussures contre un bon d'achat de 100 euros, qu'on la restaure dans les règles de l'art puis qu'on la revend à moitié prix, l'équation économique, au mieux, est neutre. » Cette activité lui paraît malgré tout nécessaire car porteuse de sens : la marque montre qu'elle prend ses responsabilités et mise sur une relation longue avec ses clients. « Il faut sortir du paradigme selon lequel chaque transaction doit être rentable, confirme Joëlle de Montgolfier, spécia-liste du secteur du luxe au sein du cabinet de conseil Bain & Company. Le but désormais doit être d'accompagner le consommateur sur la durée d'une vie. » Quitte à accepter de réduire ses marges.
Marie Claire, 6 mai 2021