La France, cinquième destination des investissements directs étrangers américains dans la zone euro, n’a rien perdu de son attractivité. Ce sont la Chambre de Commerce Américaine en France (AmCham) et le cabinet de conseil Bain & Company qui le disent, à l’occasion de la 23ème édition du Baromètre AmCham-Bain, qui mesure chaque année le moral des investisseurs américains en France. « Dans un contexte économique global défavorable, l’inconfort et l’incertitude des investisseurs américains sont tangibles mais la France demeure un territoire très attractif à leurs yeux », résume Marc-André Kamel, vice-président de l’AmCham France, insistant sur « la tonalité très positive » du Baromètre 2023.
Attractivité intacte
Il faut dire qu’après deux années de crise sanitaire, l’Europe se retrouve à nouveau confrontée à des difficultés majeures – guerre en Ukraine, inflation galopante, crise énergétique, etc. – qui font douter les investisseurs américains. Alors qu’ils étaient 74 % à anticiper une évolution positive du contexte économique en France en 2021, ils ne sont plus que 22 % en 2022, signe d’une nette dégradation en un an à peine.
Pour autant, une majorité d’entreprises outre-Atlantique implantées sur notre territoire garde une perception positive de l’Hexagone tandis qu’un « socle très important » considère que la France reste « durablement attractive », à des niveaux supérieurs à la moyenne des dernières années. Depuis le Brexit, la France constitue, grâce à sa position géographique, une « porte d’entrée idéale » sur l’Europe, reconnue pour sa qualité de vie, sa capacité d’innovation et de recherche, son système de formation professionnelle ou encore la qualification de sa main-d’œuvre.
Alors que l’Allemagne était encore jusqu’à récemment tributaire du gaz russe, la relative indépendance énergétique de la France représente également une source de satisfaction. En outre, les investisseurs ne semblent pas tellement avoir été affectés par l’inflation et la hausse des prix de l’énergie. « La hausse des prix est conjoncturelle tandis que les investissements se réfléchissent sur le plus long terme », analyse Marc-André Kamel.
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