Crise énergétique, inflation élevée , risque de récession. … En un an, le paysage économique a bien changé. En ce début d'année 2023, les investisseurs américains conservent néanmoins une perception positive de la France, même si les « irritants ancestraux » qui caractérisent notre pays - à savoir le climat social, le coût du travail et la fiscalité - refont surface. C'est ce que montre le baromètre annuel de la Chambre de commerce franco-américaine (Amcham) et du cabinet de conseil Bain & Company présenté ce mercredi.
Les sociétés américaines implantées dans l'Hexagone ne sont plus aussi optimistes qu'en 2022 sur les perspectives de l'économie tricolore au cours des prochaines années. Seuls 22 % des chefs d'entreprise interrogés tablent sur une évolution positive (contre 74 % en 2022). Pour un tiers d'entre eux, elles sont négatives au vu de la hausse des prix, des difficultés de recrutement et de la baisse de la consommation. Pour les autres, elles sont stables.
Porte d'entrée de l'Europe
Cette vision de l'avenir se reflète sur l'emploi : 27 % des investisseurs américains - qui sont les premiers employeurs étrangers dans l'Hexagone - pensent augmenter leurs effectifs en 2023, soit moitié moins que l'an dernier - et 56 % envisagent de les maintenir stables malgré le ralentissement de l'économie française.
Vue des maisons mères aux Etats-Unis, la perception du pays reste bonne (45 %) voire excellente (13 %) par rapport à d'autres destinations d'investissement en Europe. « La France est la porte d'entrée de l'Europe pour les entreprises américaines, ce encore plus depuis que le Royaume-Uni s'est mis hors-jeu », souligne Marc-André Kamel, associé chez Bain & Company. Et pour l'Amcham, l'entrée en vigueur de l' Inflation Reduction Act (IRA) de Joe Biden ne devrait pas avoir d'effets marquants sur les flux d'investissement américain dans l'Hexagone.
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