Communiqué de presse
L'INDUSTRIE DU DIAMANT DEFIE L'INCERTITUDE ECONOMIQUE
ET PRESENTE UNE CROISSANCE DE 2 A 4 POURCENT
SUR LA TOTALITE DE LA CHAINE DE VALEUR
Dans la quatrième édition de son rapport mondial sur l'industrie du diamant, Bain & Company prévoit un renforcement de la demande du diamant, mais reste prudent sur la croissance du marché. En cause, un accès au financement difficile, en particulier pour le marché intermédiaire.
Paris, le 12 février 2015 – La trajectoire erratique du marché du diamant des dernières années a montré des signes de stabilisation en 2013 avec une croissance comprise entre 2 et 4 pourcent sur chacun des maillons de la chaîne de valeur. Les prévisions sont positives pour la prochaine décennie à condition que l'industrie se concentre davantage sur l'augmentation de la demande et le maintien d'une image positive sur le marché. Néanmoins, selon la quatrième édition du rapport mondial de Bain & Company et le Centre Mondial de Diamants d'Anvers (AWDC) : Diamonds: Timeless Gems in a Changing World, les incertitudes économiques liées aux défis industriels parmi lesquels se trouve notamment l'accès restreint au financement – un des plus gros obstacles pour le marché intermédiaire de la chaîne de valeur du diamant – pourraient impacter la croissance future.
Selon Bain, la croissance de l'industrie du diamant l'année dernière s'est faite principalement aux Etats-Unis, en Chine et en Inde. Les Etats-Unis ont conforté leur position dominante sur le marché de la vente de détail rendue possible par une croissance d'environ 2 pourcent – une forte amélioration suite à la baisse de 1,6 pourcent enregistrée pendant et juste après la crise financière mondiale. En parallèle, l'Inde et la Chine dominent encore, et respectivement, les secteurs de la taille et du polissage ainsi que la joaillerie.
En dépit du rebond du secteur, des incertitudes macroéconomiques perdurent et elles engendrent des doutes sur la dynamique de la demande sur ces marchés et au niveau mondial.
« Les soubresauts qu'a connu le marché mondial du diamant au cours des dernières années ont cessé, au moins pour l'instant, mais l'industrie ne peut se permettre de camper sur ses acquis », explique Olya Linde, auteur du rapport mondial sur l'industrie du diamant et associée chez Bain & Company. « Les facteurs macroéconomiques, parmi d'autres, comme le financement, les défis marketing, les diamants synthétiques non déclarés, les inquiétudes environnementales, la prise en compte de critères éthiques et même les préférences de chaque pays – peuvent devenir des obstacles pour une croissance simple, linéaire et durable du secteur du diamant sur le long terme. »
Pour le début de l'année 2019, Bain & Company prévoit une forte hausse de la croissance du marché mondial du diamant de l'ordre de 5 à 6 points. Elle sera notamment due à la baisse de l'offre de diamants et la hausse de la demande provoquée par un accroissement de la richesse et une classe moyenne qui s'élargit aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement.
La méthodologie propriétaire de Bain permet d'anticiper une augmentation de la demande de diamants bruts à un taux annuel de 4 à 5 pourcent sur la prochaine décennie, en ligne avec les tendances historiques :
· Etats-Unis – Le rebond de la consommation de diamants aux Etats-Unis observée lors de ces dernières années devrait se poursuivre. Elle s'alignera par la suite avec son taux de croissance à long terme, en ligne avec le PIB et la croissance des revenus disponibles, qui devrait augmenter de 2 à 3 pourcent au cours de la prochaine décennie.
· Chine – L'expansion de la classe moyenne chinoise, le développement de la population urbaine et l'explosion des fortunes privées devraient permettre à l'industrie du diamant de maintenir une croissance forte et durable. La demande de diamants devrait doubler d'ici à 2024.
· Inde – En Inde, le sursaut de l'économie et la croissance de la classe moyenne (dont la taille va être multipliée par 2,8 d'ici à 2024) vont générer une augmentation du marché des bijoux en diamant de presque 10 pourcent.
Les perspectives pour l'offre de diamants bruts sur la même période évolueront selon la réduction planifiée des niveaux de production mondiale. Bain anticipe que l'offre mondiale augmentera de 3,5 à 4 pourcent en moyenne entre 2013 et 2019, puis diminuera de 1,5 à 2 pourcent jusqu'en 2024. En cause, le vieillissement des mines et la réorientation vers des mines souterraines. Le rapport de Bain estime que l'offre atteindra 163 millions de carats en 2019, ce qui équivaut à une production inférieure à celle d'avant crise (177 millions de carats en 2005), qui avait chuté à 163 millions de carats en 2008.
Outre la problématique liée à l'écart entre l'offre et la demande, le secteur du diamant doit faire face à de nombreuses problématiques qui affectent aussi les perspectives et le développement du marché. La plus importante d'entre elles est un financement plus restreint, surtout pour le marché intermédiaire, qui inclut marchands, tailleurs, polisseurs et dans une certaine mesure, les joaillers.
Dans cet environnement prudent et restreint causé par le recours accru aux emprunts, au risque du crédit et à des régulations bancaires plus strictes, plusieurs banques historiques du secteur ont réduit leur exposition. Dans certains cas, elles réduisent le pourcentage de pierres financées en passant de 100 à 70 ou 75 pourcent. En conséquence, une période de réduction de l'effet de levier pourrait survenir en faisant chuter les niveaux de financement disponible de presque 3 milliards de dollars à moyen terme.
« L'ensemble des parties-prenantes du marché du diamant ne pourront saisir les opportunités de croissance prévue pour les dix prochaines années que si banques et diamantaires changent la façon dont ils opèrent. A court et moyen terme, ceci suppose une plus grande transparence des standards de reporting et des procédures d'évaluation du stock pour le marché intermédiaire, l'introduction de produits nouveaux et plus sécurisés, et une meilleure coopération entre les banques classiques de détail et les banques spécialistes du secteur. » explique Grégoire Baudry, associé de Bain & Company et membre du pôle de compétences distribution.
Le rapport pointe également trois défis supplémentaires : établir des prévisions à long terme pour le développement du marché mondial, maintenir le lien émotionnel entre le consommateur et les diamants et par conséquent la demande, sécuriser l'accès aux diamants sur le long terme – notamment pour les acteurs de la joaillerie diamantaire – alors que l'offre à long terme diminue, et enfin, définir le rôle que les diamants synthétiques peuvent jouer dans le secteur.
« Le Centre Mondial de Diamants d'Anvers (AWDC) est heureux de contribuer pour la quatrième année à l'élaboration de ce rapport exhaustif qui donne aux parties-prenantes internationales une vision du marché mondial du diamant et de ses tendances futures. », déclare Ari Epstein, PDG de l'AWDC.
« Au même titre que d'autres secteurs, celui du diamant est confronté à de nombreux défis. Ils doit rester concentré sur les opportunités et la façon de les saisir » explique Stephane Fischler, Président de l'AWDC. « Malgré une culture client bien développée, le secteur du diamant doit s'assurer que nous comprenons et établissons une relation avec la nouvelle génération de consommateurs pour répondre à leurs besoins et attentes. Nous avons également observé l'essor technologique qui a un impact considérable sur la dynamique de marché du diamant et constitue une énorme opportunité pour ceux qui sauront les saisir. »
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Pour obtenir une copie de l'intégralité de la quatrième édition du rapport mondial de Bain & Company et le Centre Mondial de Diamants d'Anvers (AWDC) : Diamonds: Timeless Gems in a Changing World, ou pour programmer une interview avec Grégoire Baudry ou Olya Linde, veuillez contacter :
Bain & Company Tél : 01 44 55 75 75
Stéphanie Herrmann, stephanie.herrmann@bain.com
Caroline Detalle, caroline.detalle@bain.com
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