ETUDE DE RAISE ET BAIN & COMPANY SUR L’ALLIANCE DES GRANDES ET DES JEUNES ENTREPRISES « DAVID AVEC GOLIATH»
La dynamique positive des alliances entre jeunes et grandes entreprises en France se confirme et s’amplifie en 2017. Les jeunes entreprises, aujourd’hui plus averties, expriment davantage leurs attentes pour mieux travailler ensemble, conclut l’étude David avec Goliath 2017 menée par Raise et Bain & Company
Paris, le 15 novembre 2017 - Depuis un an, la dynamique des relations entre jeunes et grandes entreprises n’a fait que s’amplifier : 100% des grandes entreprises collaborent aujourd’hui avec des jeunes entreprises, en tant qu’investisseur (prise de participation), partenaire (relation commerciale et ou incubateur, accélérateur, lab) ou parrain (événements, prix, fondations, mécénat, initiatives RH, mentoring). Près de 80% des jeunes entreprises interrogées dans cette seconde édition du baromètre David avec Goliath 2017 ont déjà eu des interactions avec une grande entreprise.
Sur le plan qualité de relation, du travail reste cependant à faire. Si plus de la moitié des jeunes entreprises interrogées (53%) confirment que les grandes entreprises sont de plus en plus structurées dans leur approche de ces collaborations, 27% estiment que leurs interactions avec les grandes entreprises se sont détériorées. C’est ce que révèle la 2è édition de l’étude David avec Goliath sur les alliances entre grandes et jeunes entreprises réalisée par Raise et Bain & Company et qui restitue un sondage mené auprès 150 jeunes entreprises de croissance.
A l’heure où les alliances entre jeunes et grandes entreprises s’amplifient, les jeunes entreprises tirent la sonnette d’alarme : rien ne sert de courir pour s’allier si on n’apprend pas à mieux travailler ensemble.
Collaboration entre jeunes et grandes entreprises : la France passe à la vitesse supérieure :
- Incubateurs/accélérateurs/labs et Corporate Venture : la France en tête du peloton européen
La France prend la tête du trio européen sur deux modèles d’alliance objectivement mesurables: l’accompagnement via un incubateur / accélérateur / lab et l’investissement Corporate Venture Capital. Près de la moitié des grandes entreprises françaises hébergent aujourd’hui un incubateur, accélérateur ou lab (48% en 2017 vs 43% en 2016), contre respectivement 40% et 25% des entreprises allemandes et britanniques. Elles sont également de plus en plus nombreuses à investir dans des fonds de Corporate Venture : près d’un tiers des grandes entreprises sont dotées d’un fonds de Corporate Venture en propre en 2017. Cette tendance s’est encore davantage accentuée en faveur des fonds multi-corporate, c’est-à-dire copartagés par des grandes entreprises : 55% y prennent part en 2017, contre 48% en 2015.
Si les grandes entreprises allemandes (40%) sont plus nombreuses à disposer de fonds de Corporate Venture en propre qu’en France (31%) et qu’au Royaume-Uni (28%), la France se distingue en tête du classement des montants investis (1,4Md€).
« Le développement des relations entre jeunes et grandes entreprises depuis deux ans est impressionnant, comme en témoigne le fait que les montants investis en Corporate Venture sont aujourd’hui supérieurs en France à ce qu’ils sont au Royaume-Uni et en Allemagne. Il ne s’agit donc clairement d’une mode passagère mais d’une évolution plus durable de la réalité économique. », indique Olivier Marchal, Chairman de Bain & Company France.
- Les alliances entre jeunes et grandes entreprises s’inscrivent davantage dans la réalité économique
Si les alliances ont toutes leurs spécificités et peuvent prendre des formes multiples, celles scellées par un partenariat commercial « classique » de type fournisseur / acheteur, ou « dédié » visant à développer une offre commune sont en nette hausse. Elles représentent 45% des alliances en 2017, contre 29% en 2016. Loin devant la seconde forme d’alliance la plus couramment citée : l’hébergement dans un incubateur, en baisse de 23% en 2015 à 16% cette année.
« En matière d’alliances entre start-up et grands groupes, l’impératif de croissance et de développement a repris le pas sur l’effet de buzz initial. La forte accélération des alliances commerciales nouées entre grandes et jeunes entreprises tend à indiquer que les deux parties ont saisi tout le potentiel et l’impact économique de telles alliances », souligne Clara Gaymard, Co-fondatrice de Raise.
Les jeunes entreprises saluent la dynamique favorable aux alliances en France, mais sont paradoxalement moins satisfaites.
60% des jeunes entreprises sondées estiment que l’évolution de l’environnement a eu un impact positif sur le développement des interactions. Un environnement qu’elles perçoivent comme d’autant plus porteur en France qu’elles sont deux sur trois à juger suffisantes les mesures réglementaires et fiscales en faveur des collaborations entre grandes et jeunes entreprises.
Plus de la moitié des jeunes entreprises (53%) confirment par ailleurs que les grandes entreprises sont de plus en plus structurées dans leur approche de ces collaborations. Des progrès qu’elles expliquent notamment grâce à un accompagnement lisible et durable, une inscription claire de l’alliance dans la stratégie de la grande entreprise et des outils de collaboration définis en amont.
Pourtant, si les chiffres et les tendances sont positifs, il reste du chemin à faire, comme nous le révèlent les résultats du baromètre : 27% des jeunes entreprises interrogées disent percevoir cette année une détérioration dans leurs interactions avec les grandes entreprises, 55% n’ont perçu aucun changement, et seules 17% estiment que les interactions se sont améliorées.
« Pour attirer les jeunes pousses les plus talentueuses et créer le maximum de valeur, les grandes entreprises doivent accentuer leurs efforts pour être plus agiles et accessibles en réduisant la complexité de leur organisation et en simplifiant leur processus de décision. », explique Olivier Marchal, Président de Bain & Company France
Jeunes et grandes entreprises : de beaux progrès ont été réalisés, le dialogue doit continuer !
L’enquête que nous avons menée auprès de 150 jeunes entreprises met en évidence leurs très fortes attentes en termes de transformation des pratiques opérationnelles et culturelles à opérer au sein des grandes entreprises. Elles invoquent comme principales sources d’insatisfaction la lenteur et la complexité que ces partenariats peuvent induire. Plus expérimentées et plus averties, on observe parallèlement un accroissement de leur niveau d’exigence quant à la valeur réelle que peuvent leur apporter ces alliances et à la nécessité que les grandes entreprises s’ouvrent davantage et renouvellent leurs méthodes de travail.
« Les blocages culturels peuvent être dépassés. Beaucoup de progrès ont déjà été réalisés de part et d’autre et c’est ce que nous souhaitons mettre en avant avec la création cette année du Prix de la plus belle alliance entre une jeune et une grande entreprise*. » indique Gonzague de Blignières, Co-fondateur de Raise, . « Les David doivent faire preuve de patience car travailler avec un grande groupe représente non seulement une opportunité de mettre leur agilité à l’épreuve de la réalité économique, d’accélérer leur croissance, mais aussi d’accroître leur chance de franchir le cap souvent fatidique des 5 ans d’existence », ajoute-t-il.
Afin de répondre à l’appel lancé par ces jeunes entreprises pour mieux travailler main dans la main avec les grandes entreprises, Raise, et Bain & Company ont mené à l’automne 2017 un « sprint » d’ateliers de travail mettant autour de la table 50 jeunes et grandes entreprises pour rassembler leurs meilleures pratiques, testées, éprouvées et approuvées, dans un Guide Pratique structuré autour des sept moments clés d’une collaboration :
- La première prise de contact
- L’accélération Corporate
- Le POC (Proof of Concept) / le pilote
- Le scale-up, le changement d’échelle
- La contractualisation d’un partenariat
- L’investissement minoritaire
- La prise de contrôle / la cession
« Ce guide restitue les échanges entre jeunes et grandes entreprises. C’est en approfondissant leur collaboration, en continuant d’apprendre à travailler ensemble, main dans la main, que jeunes et grandes entreprises pourront espérer y puiser de la valeur », explique Gonzague de Blignières, Co-fondateur de Raise.
« Convaincus, plus qu'hier encore que nous avons souvent besoin d’un plus petit - et d’un plus grand - que soi, nous souhaitons que les initiatives David avec Goliath participent à jeter les bases d’alliances solides qui conditionnent l’agilité et la croissance de demain », conclut Clara Gaymard, Co-fondatrice de Raise.
*La cérémonie de remise du Prix de la plus belle alliance entre une jeune et une grande entreprise a lieu le 15 novembre 2017. Pour en savoir plus : www.davidavecgoliath.com
Retrouvez les études David avec Goliath 2016 et 2017 et le guide pratique 2017 sur :www.davidavecgoliath.com
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Contacts Presse : presse@davidavecgoliath.com
Charlotte Doyen, charlotte.doyen@raisefrance.com
Tatiana Huchet, tatiana.huchet@bain.com
France de Roquemaurel, france.deroquemaurel@bain.com
Florence Coupry, fcoupry@image7.fr
Charlotte Mouraret, cmouraret@image7.fr
Pauline Persyn, pauline.persyn@edelman.com
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A propos de David avec Goliath
Depuis 2016, Raise et Bain & Company se sont associés dans le cadre de l’initiative David avec Goliath pour observer l’évolution des relations entre jeunes grandes entreprises, et mesurer la valeur qu’elles créent pour chacune, et pour notre économie dans son ensemble.
Pour encourager et approfondir ces alliances et matérialiser cette ambition, Raise et Bain & Company lancent en 2017 deux nouvelles initiatives :
- La première édition du Prix David avec Goliath de la plus belle alliance, pour saluer le chemin déjà parcouru en mettant en lumière les collaborations réussies et en stimuler de nouvelles en démontrant la valeur créée pour les jeunes et grandes entreprises.
- Un guide de conseils pratiques, construit avec l’aide de « David » et de « Goliath », qui rassemble des recommandations pragmatiques, à destination des jeunes et des grandes entreprises. Structuré autour des 7 moments clés qui peuvent rythmer cette collaboration, ce guide s’adresse tant aux jeunes qu’aux grandes entreprises. Avec la vocation - au-delà des conseils pratiques destinés à chacun - de permettre à un « David » et à un « Goliath » de mieux se comprendre.
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A propos de Raise
Fondé en 2013 par Clara Gaymard et Gonzague de Blignières, RAISE s’organise désormais autour de trois activités financières complémentaires : RAISE Investissement, RAISE REIM et RAISE Ventures, qui nourrissent RAISESHERPAS un fonds de dotation dédié aux entrepreneurs.
- RAISE Investissement, une société de capital développement de 390M€ ciblant les ETI à fort potentiel de croissance et prenant des participations minoritaires comprises entre 10 et 40M€.
- RAISE REIM, une société de gestion de portefeuilles récemment agréée par l’AMF, dédiée à l’immobilier.
- RAISE Ventures, un véhicule d’investissement ciblant les start-up innovantes.
- Le Fonds de Dotation RAISESHERPAS, une structure philanthropique permettant d’accompagner, de financer et d’améliorer la visibilité des jeunes entreprises de croissance afin de les aider à bâtir des aventures pérennes.
RAISE repose sur un mécanisme de financement conjuguant rentabilité et générosité puisque l’équipe d’investissement renonce à 50% de son intéressement afin de financer le Fonds de Dotation RAISESHERPAS. Ce dispositif pionnier en France permet de créer un écosystème vertueux, en mêlant les grands groupes actionnaires, les ETI dont RAISE Investissement est lui-même actionnaire minoritaire et les Jeunes Entreprises de Croissance accompagnées par le Fonds de Dotation RAISESHERPAS.
www.raise.co
@RAISE_France
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